Ce n'est pas moi qui l'invente ; c'est écrit au fronton de la maison. Et dans les faits, que cela soit par le biais des courants gothiques, de l'horreur, de la fantasy ou de la science-fiction, l'ombre est bien présente dans la production de cette petite maison née d'un projet étudiant au sein de l'université de Rennes.
Les éditions Luciférines, dont le nom est bien plus lumineux que la teneur des ouvrages qu'elles proposent, sont présentes au festival Scorfel depuis 2014. Et force est de constater que le catalogue s'est bien étoffé depuis lors.
À la page des recueils, Les nouvelles peaux se sont vues complétées de Maisons hantées (le titre est ma foi explicite), et plus récemment de l'Anthologie Sombres félins.
Animal vénéré, adoré ou craint, compagnon des sorcières ou incarnation d’un démon sur Terre, le chat entretient dans l’esprit des Hommes l’image d’une créature de l’entre-deux. Depuis le célèbre Chat Noir d’Edgar Poe, et la rhétorique trouble du chat de Cheshire sous la plume de Lewis Caroll, le petit félin domestique est un familier des récits fantastiques, légendes urbaines et croyances ésotériques.
Image issue du catalogue de l'éditeur. |
Et si l'an dernier nous avions évoqué la sortie du Micronomicon, braquons enfin notre attention un instant sur le tout récent L'homme maigre de Xavier Otzi (dont vous avez pu lire par le passé Les pourris au Bélial').
Hybride mi-homme mi-bête, Djool dissimule sa nature et vit dans la solitude d’un cimetière de campagne. Quand il ne creuse pas la terre, il explore les plaisirs de la surface, joue du blues sur sa guitare, s’autorise des virées à Lyon, se passionne pour la télévision, découvre la saveur des aliments cuisinés. Sa vie bascule le jour où il croise la route de Konrad, un taxidermiste maniaque à la recherche d’une dépouille humaine pour composer sa plus belle chimère. Convaincu d’avoir trouvé un ami, Djool lui révèle ses souffrances et Konrad lui promet d’y mettre un terme. En échange, il doit l’aider à voler un corps.
Image issue du catalogue de l'éditeur. |